Jango Fett's Slave I #75409
Boba Fett a hérité du Slave I de son père, Jango Fett. Le vaisseau est donc visible tantôt dans la Prélogie avec l'Episode II, tantôt dans la Trilogie avec l'Episode V. Dans L'Attaque des clones, on voit d'abord le vaisseau sur Kamino, lorsque Obi-Wan Kenobi se bat contre Jango Fett. En difficulté, le chasseur de primes se fait aider par son fils qui, resté à bord du vaisseau, utilise les canons lasers du Slave I pour essayer de tuer le Jedi. Finalement, le chasseur de primes et son fils s'enfuient, et Obi-Wan a tout juste le temps de coller un mouchard sur leur vaisseau. Les retrouvailles ont lieu peu de temps après, dans la ceinture d'astéroïdes de Géonosis. Jango Fett utilise alors tout l'arsenal qu'il a à sa disposition pour tenter d'abattre le Jedi Starfighter de Obi-Wan : charges soniques Void-7, canons lasers, et lance-missiles à concussion. Ne pouvant faire face à un tel déferlement de puissance, le Jedi feint l'explosion de son vaisseau et se cache derrière un astéroïde le temps que le vaisseau ennemi s'éloigne. Dans L'Empire contre-attaque, on aperçoit le Slave I lorsqu'il suit le Faucon Millenium en direction de Bespin. On le voit aussi dans la Cité des Nuages quand Boba Fett embarque Han Solo sous congélation carbonique.
Au-delà de sa forme, la grande particularité du Slave I réside dans le fait qu'il adopte 2 positions différentes selon la situation : il vole verticalement, et pour atterrir, il bascule horizontalement. Le Slave I est basé sur un vaisseau de patrouille et d'assaut Kuat Systems Engineering de classe Firespray-31 produit à 6 exemplaires. Ce vaisseau était à l'origine utilisé par la police. Jango Fett l'a obtenu avec l'aide de Zam Wesell. Il l'a dérobé à la prison Oovo IV implantée sur un astéroïde, laissant sur place son vieillissant Jaster's Legacy. Afin de ne pas être pris en chasse à la suite de cette mission (et accessoirement d'avoir un vaisseau unique), Jango a pris soin de détruire les 5 autres Firespray de la prison. Puis il renomma le vaisseau ; le Slave I était né.
D'abord transformé par son père, Boba Fett a lui aussi apporté son lot de modifications sur le vaisseau pour en faire une arme fourbe, redoutable, et constamment au top de la technologie. En effet, extérieurement, rien n'indique que le Slave I est lourdement armé. Les seules armes apparentes sont des canons blasters rotatifs Borstel GN-40. Ainsi, face au Slave I, l'ennemi est souvent pris de court quand il découvre que le vaisseau qu'il affronte est en fait truffé d'armements en tous genres. En grande partie camouflés dans la queue du vaisseau, on recense un lance missiles à concussion Dymek HM-8, un canon à ions Brugiss C/ln, 2 lances torpilles Arakyd AA/SL, un rayon tracteur Phylon F1 et un poseur de mines. Autant dire qu'il y a largement de quoi pulvériser sa proie...
Boba Fett a 2 autres équipements bien pratiques à sa disposition. Le premier est un lanceur de balises pour suivre ses proies à la trace. Concrêtement, un mouchard tiré par un lance torpille modifié vient se coller sur la carlingue du vaisseau espionné. Couplé à un récepteur Holonet, ce sytème de repérage est très performant puisqu'il fonctionne même dans l'hyperespace. Le second équipement est un dispositif de camouflage et de brouillage. Cet instrument est extrêmement rare. D'ailleurs, on ignore comment Boba Fett se l'est procuré. D'après certaines sources, il semblerait que ce soit l'Empire qui l'ait développé dans le plus grand secret... Toujours est-il que Boba Fett n'hésite pas utiliser ce gadget pour voyager incognito, infiltrer certains systèmes de défense très sophistiqués, ou encore devancer un chasseur de primes concurrent. Pour assurer sa défense, le Slave I possède plusieurs écrans déflecteurs. Il a également une coque anti-ionisation en alliage renforcée au titane.
Le Slave I est un vaisseau rapide. Les deux tiers de l'appareil sont dédiés aux quatre générateurs Kuat X-F-16 et aux puissants moteurs Kuat F-31. Ces derniers permettent à Boba Fett de rivaliser avec un chasseur se déplaçant à une vitesse équivalente à celle d'un Y-Wing par exemple. Pour passer dans l'hyperespace, le Firespray est équipé d'un hyperdrive de classe 1. En cas de panne, un hyperdrive de classe 8 prend le relais. Avec un tel vaisseau, tant en terme de puissance de feu que de vitesse, Boba Fett laissait rarement sa cible lui échapper...
A l'intérieur, le Slave I est sobre, presque spartiate. Le confort est réduit à son strict minimum, Boba Fett ne voulant pas s'encombrer avec du superflu. Les 6 cages de prisonniers ont nettement plus d'importance à ses yeux ! Il les utilise quand il doit ramener sa cible vivante. Il dispose même d'une cage de Force capable de neutraliser les pouvoirs d'un Jedi. Ce type de cage est assez rare.
Après la mort apparente de Boba Fett dans le puits du Sarlaac, le Slave I est récupéré par l'Alliance Rebelle. Le vaisseau est alors entreposé dans un chantier naval sur Grakouine. Boba utilisa longtemps un Slave II, dans l'attente de pouvoir récupérer son premier vaisseau. Après avoir définitivement remis la main sur son Slave I, il continua à sillonner l'espace, à la poursuite de proies richement récompensées. Mais lors d'un ultime combat contre le Faucon Millenium, il semble que le vaisseau ait été détruit à proximité du système de Ganathan.
Pour venir à bout de ce Slave I #75409, il faut compter 6 bonnes heures de construction en utilisant les sachets numérotés. Et oui, malgré une taille identique à celle du Slave I #75060 de 2015, cette mouture 2025 comprend tout de même 1000 pièces de plus ! La construction recèle une grande diversité couplée à une forte technicité. En revanche, le caractère modulaire de l'ensemble est plus discutable. Car s'il est vrai que certains sous-ensembles sont facilement identifiables, la construction du corps du vaisseau reste plus confuse, avec certains morceaux que l'on rajoute un peu partout tout au long du montage du set. Cette analyse ne suivra donc pas exactement l'ordre de la notice. Tout commence avec la structure de la jupe. Rigidifiée par des briques Technic studful, cette première structure comporte tout un tas de petits assemblages qui permettront de fixer des sous-ensembles ultérieurs. A ce stade, on remarque surtout la présence de 2 éléments clés. Sur la partie médiane, on a les points de pivot des ailes, et sur la face arrière on a des pièces studless qui fourniront un ancrage solide au vaisseau sur son présentoir.
Sous la jupe de l'appareil, on fixe plusieurs éléments avec du SNOT ou des axes Technic. S'il est vrai que ces montages restent plutôt simples techniquement, il faut tout de même apprécier leur intégration dans une structure qui doit répondre à beaucoup d'autres contraintes. La structure de la queue du Slave I possède une géométrie intéressante. Mais ce qui est encore plus intéressant, c'est la façon dont cette seconde structure vient se greffer sur la structure de la jupe. En effet, cette structure vient se fixer légèrement en pente. De prime abord, on peut penser que cette faible pente repose sur le jeu inhérent aux pièces en plastique. En y regardant de plus près, on constate que ce n'est pas du tout le cas ! La pente est générée selon la technique de la double diagonale : le décalage d'une plate entre les 2 extrémités par lesquelles on fixe la structure de la queue est également présent sur les 2 points d'attache sur la jupe. On a donc une correspondance parfaite entre les 2 structures. Cette technique est d'autant plus impressionnante qu'elle est à peine perceptible !
Sous la queue, on fixe la porte du vaisseau et la rampe d'accès. Et là encore, le modèle nous propose quelque chose de génial pour coller au mieux à ce que l'on peut observer dans l'Episode II ! Grâce à une simple biellette, la porte est reliée à la rampe d'accès. Ainsi, lorsque l'on appuie sur la rampe, la porte s'ouvre ! Inversement, la rampe se relève quand on referme la porte. En plus de la cinématique qui est belle à voir, cette fonctionnalité est bigrement pratique pour la maniabilité : il n'est pas nécessaire d'aller glisser ses doigts jusque sous la queue pour ouvrir la porte.
On poursuit en connectant les 2 ailes avec un axe transversal, et en ajoutant un certain nombre de pièces par empilage à l'avant de la jupe. Puis on érige les parois du cockpit, avec du SNOT un peu partout. Pour les courbes blanches à l'avant, le SNOT utilisé est d'ailleurs plus compliqué qu'il n'y parait. L'ensemble est verrouillé verticalement avec des poutres studless intégrées dans l'épaisseur des arches. On notera que l'axe déporté qui relie les ailes dispose d'un compartiement dédié entre les parois du cockpit et la structure de la jupe. Les ailes pivotent pour rester à peu près horizontales au gré des voltiges du vaisseau. Il est toutefois assuré que ce dispositif se grippera du fait des poussières et de certaines pièces qui perdent leur parfait alignement avec le temps.
Pour achever la jupe, on réalise des modules disposant de plusieurs articulations libres. Et en fixant ces modules tantôt par des tenons tantôt par des clips, les articulations libres vont se plaquer contre des éléments de la structure afin de fixer les angles. L'ensemble est très bien pensé en plus d'être extrêmement précis, et ce malgré la difficulté des angles en présence. On fixe aussi la trappe arrière via une articulation crantée. Comme sur le Slave I #75060, son utilité est toute relative : elle sert en principe à faciliter la récupération d'une minifig dans le cas où on l'aurait fait tomber dans le corps du vaisseau.
La construction des arches repose sur du SNOT assez basique. Puis on rajoute des petits morceaux de carénage ici et là pour finaliser le fuselage. Ces éléments sont attachés majoritairement par des articulations libres et calés contre le reste de la construction pour ne plus pouvoir bouger. Accessoirement, les tiles 1x3 inverted with hole procurent une fixation d'une solidité étonnante !
Comme sur le #75060, les côtés de la queue sont réalisés avec de 2 panneaux chacun. Le premier se fixe sur la structure de la queue grâce à des pièces Technic. Et le second panneau se fixe sur le premier à l'aide d'une articulation libre. A l'extrémité de la queue, le fuselage est maintenu par des pièces en caoutchouc qui permettent de réaliser une liaison oblique sans exercer de contrainte sur les pièces. La fixation des canons lasers et du panneau au bout de la queue est une formalité. On notera que les canons disposent du même dispositif que le Slave I #75060 pour définir leur orientation, à savoir une paire de pignon 8t dont l'un est monté sur un pin à friction.
Les derniers modules ne présentent pas de technique particulièrement avancée. Les ailes se fixent naturellement avec des axes Technic. Le fond du cockpit est amovible et dispose de 2 clips qui permettent de stocker les 2 blasters de Jango Fett. Il aurait été appréciable que le set intègre également de quoi stocker le jetpack et le casque du chasseur de primes ; tant pis. Le poste de pilotage se glisse sur des rails. De cette manière, il peut être retiré facilement pour manipuler les minifigs ou accéder au compartiment de rangement des blasters. La verrière est simplement fixée avec des tenons, et le présentoir ne présente qu'une seule position pour des raisons évidentes de stabilité.
Ce Slave I #75409 dispose de 2 figurines qui conviennent parfaitement à la taille du vaisseau et aux évènements de l'Episode II. Boba Fett enfant est demeure une figurine très basique qui n'appelle pas de commentaire particulier. Jango Fett, lui, est très travaillé. On a de belles sérigraphies argentées sur les bras, le torse, la ceinture et les jambes. Le casque bénéficie aussi une belle antenne pour accroître le niveau de détail.
La jupe est un élément singulier du design du vaisseau, et notre #75409 nous offre un pas de géant par rapport au rendu misérable du #75060. A l'avant, la forme bombée est absolument stupéfiante. On a vraiment un bel arrondi dans toutes les directions, et ce alors que les pièces utilisées sont finalement plutôt classiques. Le résultat est d'autant plus réussi que Lego parvient à intégrer les zones de couleur jaune et sans green sans artifice ni compromis. Sous la queue, la rampe d'accès est impeccable. Et quand on se dirige sur les côtés, on retrouve là aussi de belles courbures qui étaient loin d'être évidentes à reproduire en Lego. Les différentes pièces utilisées dégagent une bonne harmonie, et les couleurs ont également été réparties avec justesse. De chaque côté de la rampe, les tenons des wings 6x3 peuvent donner l'impression de dénaturer un peu l'ensemble, mais les jointures sont tellement réussies qu'on ne saurait en tenir rigueur. Sur tout le pourtour de la jupe, les slopes curved définissent quant à elles un bel oval. Bref, tout ça pour dire que le rendu de la jupe est très impressionnant !
Le dos du vaisseau connaît aussi quelques améliorations. De manière générale, il offre un rendu avec un habillage plus soigné, sans pour autant remettre en cause la qualité de détails et des composants techniques. On retrouve ainsi l'antenne haute capacité dotée de 2 antennes de synchronisation magnétique à gauche et à droite, les 3 réacteurs avec une incandescence de la bonne couleur, et la trappe de charges soniques. Tous sont parfaitement reconnaissables. Contrairement au #75060, la trappe servant à évacuer une figurine égarée dans la structure du vaisseau ne nuit pas au rendu final. Sa présence est même difficile à deviner si on ne sait pas qu'elle existe. Tout n'est pas parfait cependant. Le principal défaut réside dans les bords de la jupe. Vue de dos, la jupe perd un peu sa forme ovale et ressemble davantage à un losange du fait des lignes créées par les plates. Dans un autre registre, s'il est vrai que les pièces transparentes disséminées un peu partout ont leur utilité pour offrir une légère sustentation et une meilleure préhension du vaisseau lorsqu'il est posé au sol, ces pièces n'en demeurent pas moins curieuses quand elles apparaîssent au grand jour en position de vol.
Les ailes sont joliment faites. On a un bord d'attaque tranchant avec des slopes curved et des petits détails mécaniques qui sont toujours agréables à regarder. Au centre de chaque aile, la découpe oblique est correctement réalisée pour laisser la barre de pivot oblique prendre place contre l'aile lorsque le vaisseau est en position de vol. Les bords de fuite sont réglables, même si dans les faits personne n'utilisera cette possibilité. On appréciera aussi les ailettes grises qui se replient sous la jupe quand le vaisseau est en position horizontale. Concernant les couleurs, la dominante blanche est conforme à ce que l'on peut observer dans l'Episode II.
Les arches vertes ont un bel arrondi. Et dans la continuité de la jupe, elles connaissent leur lot d'améliorations par rapport au Slave I #75060. Premièrement, elles gagnent en volume avec un tenon de plus en largeur. Accessoirement, cela permet de réaliser les mêmes variations de couleurs que dans le film, ce qui est toujours une bonne chose. Le deuxième aspect qui a été nettement amélioré, c'est le creux situé sous l'arche. Il est beaucoup plus prononcé et permet d'intégrer correctement les greebs. Le troisième aspect découle du précédent. Le design du creux permet de placer plus haut le point d'ancrage de la barre oblique des ailes. C'est un sans faute à ce niveau !
Très similaire à celle du #75060, la nouvelle verrière sied encore mieux à notre #75409. La couleur transparente convient bien au fuselage blanc. Et dans tous les cas, cela rend les aménagements intérieurs plus visibles que si la verrière avait été trans-black. Entre la verrière et la jupe, on notera que le fuselage a été grandement amélioré sur cette nouvelle version. L'effet escalier si présent sur le #75060 a ici complètement disparu. A l'intérieur, les progrès sont là aussi significatifs. Le poste de pilotage dispose de 3 sièges et d'instruments de bord fidèles à ceux du film. On a aussi 2 sièges passagers en contrebas. Il faut bien admettre que c'est une performance que d'avoir réussi à intégrer 5 sièges dans un si petit volume ! Le compartiment pour ranger les 2 blasters est intéressant, mais il aurait mérité d'avoir une fermeture plus solide. Concrètement, il peut se déboiter si on fait virevolter le vaisseau.
Sur le corps du Slave I, la surépaisseur créée par les tiles n'est pas aussi marquante que sur le #75060 car elle s'inscrit dans la continuité de la queue. Sur les côtés du fuselage, le rendu est plus propre également. On a des textures qui apportent de la matière mais qui ne surchargent pas l'ensemble. Par rapport au #75060, Lego a en outre choisi de faire l'impasse sur les trappes qui abritent des armements cachés. Cela est à n'en pas douter une sage décision qui permet d'avoir une construction plus solide et un joli rendu en toutes circonstances. La jointure entre les briques blanches du cockpit et les plates blanches du corps est plus réussie que sur le #75060. Mais il persiste un jour qui laisse penser qu'elle aurait pu être encore meilleure.
La face inférieure de la queue est difficile à voir car elle est en grande partie cachée par la jupe lorsque l'on regarde le vaisseau de derrière. Pourtant, Lego a mis un point d'honneur a apporter des améliorations aussi à cet endroit. Les jointures sont irréprochables et la porte s'intègre parfaitement dans l'épaisseur de la carlingue. De surcroît, l'ingénieux mécanisme avec la rampe d'accès permet de l'ouvrir et de la refermer avec une simplicité enfantine. Lego a pensé à tout !
La queue du vaisseau était le seul aspect vraiment réussi du Slave I #75060. Notre #75409 ne connaît donc pas d'évolution majeure à ce niveau. On retrouve un bel arrondi sur le dessus, des jointures parfaites et une forme générale qui s'affine en direction de l'extrémité. Les couleurs réparties de manière asymétrique sont comparables à ce que l'on peut voir dans l'Episode II. Les greebs représentent les gaines d'alimentation des canons lasers. Et les canons lasers eux-mêmes sont finement détaillés ; rien à redire.
Vis-à-vis des proportions, cette mouture 2025 gagne en précision, notamment au niveau de la jupe qui a été légèrement raccourcie sous la queue. De face, cela se ressent aussi : on n'a plus l'impression que le vaisseau est trop étroit. De profil, la queue est moins inclinée que sur le #75060. C'est plus fidèle au vrai vaisseau, mais peut-être un peu moins stylé visuellement.
Avec une construction variée et technique, ce Slave I #75409 offre tout ce que l'on est en droit d'attendre d'un UCS digne de ce nom. En plus de ça, le set corrige l'intégralité des défauts de son grand frère (qui en avait beaucoup !), le tout dans un modèle fidèle, détaillé, coloré et pourvu de fonctionnalités appréciables. Bref, malgré la difficulté du sujet, notamment du fait de ses formes, Lego nous rend une copie qui force l'admiration.
