TIE Interceptor #75382
- Référence : #75382
- Nom du modèle : TIE Interceptor
- Nombre de pièces : 1931
- Année : 2024
- Dimensions : 40 x 33 x 33
- Designer : Henrik Andersen
- Niveau de difficulté : 4/5
- Note du modèle principal : 3/5
Lors de la bataille d'Endor, les TIE Interceptor représentent environ 20% de la flotte de l'Empire. A terme, ces chasseurs sont destinés à remplacer ceux de première génération. Pour cela, l'Interceptor va reprendre certaines innovations du TIE Advanced x1 qui n'a pu être produit en grande quantité. Ce sera l'un des meilleurs vaisseaux développés par Sienar. De plus, avec son design menaçant, il est totalement à l'image de l'Empire.
Tout comme son ainé le TIE Fighter, l'Interceptor n'a ni hyperdrive, ni bouclier. Pour surmonter ces manques, les TIE attaquent donc généralement en grand nombre. Ce nouveau chasseur a aussi une puissance de feu accrue, avec 4 canons lasers SFS L-s9.3 et leur senseur de visée aux pointes des ailes, à la place des 2 canons sur le cockpit des premiers TIE (sur certaines versions, il conserve les 2 canons lasers du cockpit, en plus de ceux présents sur les ailes). Bénéficiant d'un meilleur temps de refroidissement, ces lasers peuvent désormais assurer un tir quasiment continu pour faire un maximum de dégats chez l'ennemi.
Par ailleurs, le TIE Interceptor est plus rapide que les autres chasseurs développés par Sienar. En effet, il bénéficie de deux nouveaux moteurs à ions SFS-PS4 (Twin Ion Engines, d'où l'appellation TIE). Les ailes jouent aussi un rôle très important également. D'une part, leurs panneaux solaires alimentent les moteurs, d'autre part, elles sont légères et bien profilées, ce qui favorise les performances. Ainsi, il peut atteindre les 1250km/h, et rivaliser avec les A-Wing et X-Wing des Rebelles.
Grâce à leur design unique, les ailes offrent une maniabilité sans précédent. Et le fait qu'elles soient coupées en leur centre présente deux avantages majeurs. Premièrement, le TIE devient une cible plus petite et donc difficile à viser, deuxièmement, çela permet au pilote d'avoir une visibilité optimale, pour faciliter les manœuvres audacieuses. Et ce n'est pas un luxe pour que les pilotes de l'Empire survivent. Car il faut bien dire que ceux-ci ne peuvent guère compter sur leur cockpit en transpacier... Ce dernier, à quelques retouches près (les canons lasers par exemple) est le même que sur le TIE Fighter. Cela permet de produire à un coût raisonnable, ce qui n'était pas le cas du TIE Advanced x1.
Quand on pense à un vaisseau TIE, on imagine souvent un modèle plutôt simple. Ce TIE Interceptor #75382 se détache de cette impression avec une construction assez sophistiquée par endroits. Avec un peu moins de 2000 pièces, le modèle offre environ 4h de montage, et quelques heures en bonus si l'on se refuse à utiliser les sachets numérotés. La conception est modulaire, ce qui est toujours un plus pour la clareté des assemblages. Ce #75382 se décompose en 22 modules comme suit : le châssis, l'écoutille, la verrière, le moteur, la face inférieure, 4 blindages pour les piliers, 4 blindages pour le cockpit, le présentoir, 4 panneaux pour les segments verticaux des ailes, et 4 panneaux pour les segments obliques des ailes.
Fort logiquement, on commence par le châssis qui comporte 2 assemblages particuliers. D'abord, on a dans les 4 coins du châssis des petits sous-ensembles fixés par un seul tenon ce qui permet de les orienter à 45°. Et pour les piliers, les longerons sont attachés par des rotules, et verrouillés ensuite par des pièces Technic. La fixation est résistante, mais flexible dans le sens avant/arrière, surtout quand le poids des ailes vient s'ajouter à la fin de la construction.
On ajoute ensuite divers sous-ensembles avec du SNOT, des clips, des clic-clacs, etc. L'ensemble se construit bien, mais les slopes 6x1 ne sont pas parfaitement calées, ce qui aura des conséquences sur le design. Les blindages des piliers ont des petits assemblages similaires. Ils viennent se greffer sur les longerons via des sabrelasers.
Les 4 blindages du cockpit sont arrondis à l'aide d'articulations libres, et viennet se fixer en SNOT sur les supports orientés à 45° au début de la construction du châssis. Sur les 4 modules pour finaliser les 4 faces du cockpit, seul le moteur sort un peu de l'ordinaire. En fait, la forme conique trouve son origine dans la plate 2x2 octogonale, ce qui n'est pas sans rappeler la conception de la forme fuyante à l'arrière du cockpit du B-Wing #10227.
Le présentoir est relativement simple étant donné qu'il n'offre qu'une seule inclinaison possible. Pour chaque panneau central des ailes, la moitié arrière n'est guère plus compliquée : le module se résume en gros à des empilements de plates que l'on vient ensuite attacher sur les longerons par des pins Technic 3L. En revanche, la construction de la moitié avant est étonnament alambiquée. En effet, le designer a jugé bon de retourner la construction et d'utiliser des fixations assez frêles ; pas sûr que le jeu en vaille la chandelle.
Les parties obliques des ailes sont tout à fait dans la veine de ce que l'on observe sur le TIE Fighter #75095. Le bord extérieur des ailes est segmenté avec des hinge plates. Et pour que le pourtour gris clair tienne correctement même au niveau des 2 angles où il n'est pas attaché, les charnières de ces mêmes hinge plates sont prises en sandwich par les plates noires. Cette technique est toute aussi délicate qu'efficace. On termine en attachant les ailes obliques aux parties centrales. Et là, on a bien évidemment affaire à des articulations crantées.
Le cockpit de ce TIE Interceptor #75382 a bénéficié d'un gros travail pour reproduire les différentes formes du vaisseau de manière aussi fidèle que possible. Comme sur le TIE Fighter #75095, on retrouve ainsi une belle verrière et une écoutille sérigraphiée. Le dessous du cockpit, tout en arrondi, est lui aussi très réussi. A l'arrière, le moteur ionique est tout à fait reconnaissable. On apprécie aussi les variations dans les couleurs et les petits détails mécaniques. Sur la face arrière, les blindages orientés à 45° font une excellente finition entre le moteur et les piliers. Au contraire, le rendu réalisé avec ces mêmes blindages sur la face avant est plutôt raté. Les blindages forment des bandes verticales de 3 tenons de large, tout en dessinant un énorme oval autour de la verrière. C'est particulièrement disgrâcieux. Le cockpit aménagé est anecdotique : les détails sont peu intéressants et de toute façon presque impossible à voir car plongés dans le noir.
De part et d'autre du cockpit, les piliers ont un volume qui s'affine progressivement, tant dans le sens de la hauteur que de la profondeur. Il est toutefois assez agaçant de voir les slopes 6x1 régulièrement se décoller (surtout si on manipule le vaisseau), laissant apparaître un jour sous elles. Cet écueil est dû aux fixations par clips qui ne permettent pas de définir fermement l'angle des pièces.
Avec 24 années de nouvelles pièces, les ailes marquent un très net progrès par rapport au TIE Interceptor #7181 de 1999. Désormais, l'angle des bords d'attaque est réaliste par rapport au vrai vaisseau, et les jointures entre les panneaux centraux et obliques sont irréprochables. Le modèle abandonne en outre les grilles 8x8 du TIE #7181 et opte pour des ailes pleines. Ce choix fera sans aucun doute l'unanimité.
Du point de vue des finitions, il y a aussi un gros effort. Sur les faces centrales intérieures, les greebs sont vraiment bien sentis, avec un foisonnement très réaliste. Sur la partie avant du segment central, la complexité de la construction peine en revanche à créer une vraie valeur ajoutée quant aux détails. Il aurait été possible d'avoir un rendu tout aussi satisfaisant avec une construction bien plus simple. Au contraire, le convertisseur réalisé avec une roue de train est une riche idée ! Les bords des ailes tous délicatement parés de pièces grises produisent un rendu optimal. On apprécie aussi la délicatesse des 4 canons lasers.
S'agissant des proportions, le modèle est très juste, surtout grâce à l'angle des ailes qui a été corrigé par rapport au #7181. L'utilisation du gris clair pour réaliser les arêtes du vaisseau marque une différence majeure avec la version de 1999. Cette évolution est sûrement un choix de raison qui satisfera la majorité, ne serait-ce que si l'on considère la cohérence avec le TIE Fighter #75095. Enfin, on notera que le présentoir a été quelque peu envahi... Une minifig au pied d'un UCS, c'est ridicule, mais on avait fini par s'y habituer. Ici, Lego se surpasse et nous rajoute une brique sérigraphiée, et pire encore, un Mouse Droid. La ringardise ne connaît-elle donc aucune limite ?
Comme son ainé, ce TIE Interceptor #75382 jouit d'un style indéniable. Et certaines finitions empêchent de dire que le modèle a été bâclé. Néanmoins, il est dommage de voir que la complexité de la construction ne parvient pas à se mettre pleinement au service du design.
